Pour expliquer le succès actuel de l’entreprise, il faut revenir sur les trois moments cruciaux qui ont jalonné son parcours. « D’abord et avant tout, Van Roey a connu une croissance soutenue dans le secteur de la construction après la Seconde Guerre mondiale », indique Peter Van Roey. « Louis et Jef, nos grands-pères, ont alors considérablement étendu l’entreprise. »
L’instauration d’un management externe à la fin des années 70 constitua une autre étape importante. « Ceci dit, la famille a pris trop de recul en faisant une confiance aveugle au CEO, Johan de Muynck », poursuit Eric Kurris. « En 1989, l’acquisition trop ambitieuse du spécialiste des fondations Franki s’est mal terminée. »
C’est surtout Vic Van Roey, homme fort de la génération précédente et père de Peter, qui, une fois désigné administrateur délégué, a remis l’entreprise sur de bons rails. Et la famille a repris fermement les rênes. Aujourd’hui, des membres de la huitième génération siègent au conseil d’administration du holding et des filiales, et sont pleinement impliqués dans la gestion de l’entreprise.
Le groupe a enregistré une croissance constante au cours des dernières décennies. Il a surtout investi dans la création de valeur ajoutée et l’élargissement des activités. « Le groupe Van Roey compte désormais neuf entreprises liées à la construction », mentionne Peter Van Roey. Il fait également figure de pionnier dans le domaine des partenariats public-privé qui sont devenus, au fil du temps, l’une de ses spécialités, notamment en matière de développement et d’exploitation de centres sportifs et de divertissement multifonctionnels.
Les ambitions du groupe sont loin d’être mégalomanes. « Nous voulons surtout consolider et faire fructifier les entreprises que nous possédons », souligne Peter Van Roey. « De petites acquisitions sont envisagées à condition qu’elles s’inscrivent dans nos activités actuelles et que nous trouvions les personnes appropriées pour les diriger. Ceux qui prennent la barre doivent avoir la mentalité Van Roey. »