Un bar installé en plein milieu d’une salle de réunion, une table remplie de Lego dans un coin et un mur d’escalade un peu plus loin… L’endroit évoque davantage une start-up qu’EY. Et pourtant! “Dans notre wavespace, des entreprises établies et des start-up peuvent se rencontrer et apprendre les unes des autres”, assurent Wouter Desmet et Ingmar Christiaens (EY).

Aucune entreprise n’est immunisée contre la disruption. “Celles qui ont réussi ces 10 dernières années ne poursuivront pas nécessairement sur le même élan au cours de la prochaine décennie”, prévient Wouter Desmet, associé chez EY et responsable de l’innovation. “EY est un catalyseur qui aide les entreprises à revoir leur mode de pensée traditionnel. Dans notre wavespace, nous œuvrons à un nouvel état d’esprit qui inspire les entreprises. Nous y tenons compte des dernières évolutions technologiques, souvent fournies par des start-up locales.”

“Beaucoup de gens connaissent EY pour son rôle d’auditeur solide, mais notre département de consultance ne jouit pas de la même notoriété”, embraie Ingmar Christiaens, associé chez EY et responsable du conseil aux multinationales, en particulier dans le domaine de l’agilité financière. “Avec ce wavespace, nous entendons montrer que nous proposons également des conseils et que nous sommes même en avance dans ce domaine avec un matériel de support de grande qualité. Ici, nous invitons les entreprises à pratiquer l’art du possible.”

Que se passe-t-il exactement dans le wavespace?

DESMET: “C’est un endroit dédié à l’innovation ouverte, où nous organisons par exemple des hackathons et des séances de brainstorming. Des start-up et de grandes entreprises peuvent y apprendre à se connaître et échanger des idées. Ce décor respire l’innovation. Vous pouvez écrire sur les murs ou jouer aux Lego. Naturellement, n’importe quel endroit se prête au brainstorming, mais vos séances se révéleront beaucoup moins fructueuses dans un bureau ordinaire que dans le wavespace.”

“La dynamique qui se met en place ici est totalement différente. C’est pourquoi notre équipe se compose de profils que l’on ne trouve traditionnellement pas chez EY: des hackers, des développeurs de logiciels, des designers, etc. Ils soutiennent les équipes internes ou externes en charge de l’innovation. Mais je tiens aussi à rassurer les esprits les plus conservateurs: par rapport à un incubateur ou un accélérateur classique, tout y est beaucoup plus rationnel. Nous avons particulièrement veillé à maintenir un équilibre: les deux groupes sont ici chez eux. Vous ne verrez pas de boîtes de pizza vides traîner dans le wavespace.” (rires)

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« Evidemment, le brainstorming est possible n’importe où. Mais dans un bureau ordinaire, il sera bien moins efficace que dans le wavespace. »
Wouter Desmet associé chez EY subsidia

CHRISTIAENS: “Les entreprises prennent conscience de la nécessité d’élargir leurs horizons. Se concentrer uniquement sur leur propre secteur ne suffit plus. Elles n’ont d’ailleurs pas besoin de nous pour cela. Ici, elles peuvent apprendre d’autres entreprises et secteurs, ainsi que d’entreprises plus jeunes. Souvent, celles-ci proposent des idées innovantes et créatives. Dans le wavespace, nous aidons ces multinationales à sortir des sentiers battus et à trouver de nouvelles manières de créer de la valeur ajoutée, avec le soutien de la technologie.”

Les entreprises belges sont-elles prêtes pour une telle initiative?

CHRISTIAENS: “Cette approche ‘out of the box’ tranche totalement avec la mentalité traditionnelle selon laquelle chaque heure passée doit rapporter. Ici, les entreprises peuvent respirer. Et lorsqu’elles s’offrent une journée ou même quelques heures de brainstorming en dehors de leur nid douillet, se laissent inspirer par nous et par d’autres, les nouvelles idées jaillissent d’elles-mêmes. C’est souvent impossible à quantifier, mais elles ressentent les ‘vibrations’. Souvent, elles s’adressent à nous par la suite et nous les aidons à concrétiser leurs idées.”

Ce wavespace s’inscrit-il dans un réseau international?

DESMET: “Absolument. Chacun des 19 laboratoires internationaux a sa spécialité. À Anvers, c’est l’innovation ouverte et la finance agile, à Paris la cybersécurité, à Madrid l’intelligence artificielle… Malgré les différences, une certaine uniformité permet de travailler de manière efficace. La technologie que l’on découvre ici se retrouve ailleurs, bien évidemment, mais il est possible de la connecter aisément, même par-delà les régions physiques et les fuseaux horaires.”

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« Cette approche hors des sentiers battus s’inscrit à l’opposé de la mentalité traditionnelle qui veut que chaque heure prestée doit rapporter. »
Ingmar Christiaens associé chez EY Advisory

CHRISTIAENS: “Il n’est plus nécessaire de voyager: on bénéficie de la même expérience que si l’on se déplaçait. Récemment, nous avons organisé une séance sur la manière dont la technologie peut favoriser la réalisation des objectifs stratégiques sur cinq ans avec AB InBev. Le wavespace de Johannesbourg a pris la direction des opérations et cinq autres ont embrayé. Nous avons nous aussi beaucoup appris à cette occasion.”

Pourquoi Anvers?

CHRISTIAENS: “Nous avons pu développer un wavespace dans notre pays grâce à l’appui de collègues belges qui ont progressé au niveau européen et mondial chez EY. Nous aurions pu opter pour une autre ville où le paysage des start-up est très développé, comme Gand ou Bruxelles, mais les nouveaux bureaux d’Anvers nous permettaient de partir d’une page blanche. En outre, nous sommes situés à proximité de la gare et du centre historique. C’est intéressant pour les entreprises qui veulent organiser du team building ou partir ensuite en ville.”

DESMET: “Bien que le parc d’entreprises Post X soit encore en construction, on a déjà l’impression de se trouver sur un campus, ce qui s’inscrit dans le prolongement de notre accent placé sur l’innovation ouverte. C’est un décor inspirant pour nos clients corporate, tandis que les start-up et scale-up se sentent immédiatement chez elles. Par l’intermédiare du programme mondial EYnovation, nous offrons aux start-up un large éventail de produits et d’outils. Nous ne mettons donc pas uniquement nos connaissances à leur disposition, mais aussi notre réseau.”

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