C’est la langue française qui a attiré Mariko Wakabayashi à Paris. C’est par amour qu’elle est restée en Europe. En Belgique, elle assure le traitement des déclarations fiscales d’expatriés, principalement japonais, chez EY. “La technologie moderne a transformé le monde en village. Mais il est tellement plus enrichissant de le sillonner soi-même!”

“Quand des Japonais ou des personnes d’autres nationalités s’installent en Belgique pour une période limitée, ils doivent naturellement y payer leurs impôts. Pour le traitement administratif, ils ne peuvent s’adresser au département RH de leur entreprise. C’est donc moi qui m’en charge.” Mariko Wakabayashi, manager EY à Anvers, est arrivée dans notre pays après avoir suivi un cours de français à Paris voici 17 ans. Elle y a rencontré un Néerlandais… et décidé de rester en Europe.

Honnêteté

Aujourd’hui, Mariko Wakabayashi parle couramment le français mais aussi le néerlandais – indispensable pour exercer son métier. “Même quand des Japonais travaillent dans un environnement international, leur anglais est souvent insuffisant. Pourtant, il est essentiel de pouvoir communiquer aisément au bureau. Ne serait-ce que pour surmonter des différences culturelles.”

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“Ici, on donne simplement son avis, sans langue de bois. On dit ce que l’on pense. Ce serait impensable au Japon.”
Mariko Wakabayashi manager EY

Les Japonais se montrent nettement plus ponctuels que les Européens. “Une échéance est une échéance. Mardi matin, c’est mardi matin. Au Japon, tout est ponctuel, toujours. Même les trains arrivent à l’heure. Lorsqu’on arrive ici, il faut s’habituer.”“D’un autre côté, les Japonais ne sont pas toujours très clairs dans leurs intentions. Ici, on donne simplement son avis, sans langue de bois. On dit ce qu’on pense. Au Japon, ce serait impensable. Même si l’honnêteté est plus importante au Japon. Un Japonais qui commet une erreur la reconnaît et la corrige.”

Contact humain

“En fait, on ne se rend compte de telles différences qu’en s’éloignant de sa propre culture pendant un temps. En prenant ses distances, on apprend à porter un regard différent sur ce qui nous est familier. Et l’on réalise que ce qu’on considère comme normal ne l’est pas toujours. C’est très enrichissant! Je recommande à tout le monde de travailler ailleurs durant une certaine période. Même si la technologie a transformé le monde en village, le contact humain reste essentiel, y compris pour les générations à venir.”
“Des entreprises qui investissent activement dans la diversité et réunissent des personnes de cultures différentes obtiennent de meilleurs scores dans les indices d’engagement. Elles sont plus performantes en matière de créativité et d’innovation, et sont à même de limiter la rotation du personnel. Le monde, mon village, mes collègues, voilà ce qui fait la différence.”
“Si quelque chose me manque en Belgique? La cuisine japonaise, sans hésitation. Même dans les restaurants japonais en Europe, on ne mange pas aussi bien qu’au Japon!”, sourit Mariko Wakabayashi.

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