Le moteur de recherche spécialisé dans le domaine des données médicales d’Ontoforce est parfois surnommé le “Google du secteur pharmaceutique”. Une qualification qui ne satisfait pas totalement son créateur et CEO, Hans Constandt: “En réalité, nous guidons les utilisateurs au travers des Big Data. Et grâce au wavespace d’EY, ils ne se limitent pas aux seules entreprises pharmaceutiques.”

Connecter et co-créer

“Notre concept de time squeezing est un excellent argument de vente”, avance Hans Constandt. “Avec notre plateforme Disqover – ce ‘q’ n’est pas dû au hasard –, nous connectons les informations contenues dans les nombreuses bases de données internes d’une entreprise à des centaines de bases de données, d’études cliniques et de publications scientifiques publiques. Le résultat ? Les utilisateurs trouvent beaucoup plus rapidement les informations dont ils ont besoin: en quelques minutes à maximum quelques heures, au lieu de plusieurs semaines dans certains cas. Un client important a ainsi pu réduire son équipe de data scientists de dix-huit à deux personnes.”

Treize des vingt-cinq plus grandes entreprises pharmaceutiques au monde sont clientes d’Ontoforce. “Nous pourrions appliquer notre technologie dans d’autres secteurs comme les biens de consommation, l’énergie, les cleantech, l’industrie métallurgique, le secteur financier”, complète le CEO. “Dans ces domaines aussi, il est intéressant d’intégrer rapidement de très grandes quantités de données. Malheureusement, nous sommes encore trop petits et nous manquons de temps et de moyens. Un endroit comme le wavespace d’EY peut alors s’avérer très utile.”

D’abord humer l’atmosphère

“Le wavespace baigne dans une atmosphère d’innovation ouverte, et l’on y trouve tous les supports possibles”, poursuit Hans Constandt. “C’est l’endroit idéal pour s’adonner à la co-création, de l’idée à la présentation en passant par l’élaboration. Tout commence par ce que j’appelle la ‘phase de reniflement’. Dans le wavespace, on parle d’idéation. C’est ce que je fais toujours avec de nouveaux partenaires: d’abord voir si nous nous comprenons, s’il est envisageable de travailler ensemble. Avec Wouter Desmet, associé chez EY Subsidia, le courant est passé immédiatement.”

“EY utilise notre technologie dans sa division « Subsidia ». Il est impossible de disposer de toute l’expertise nécessaire en interne, surtout quand on opère au niveau national. Pourtant, les processus manuels demeurent nombreux. À Londres, ils doivent par exemple téléphoner à Bruxelles pour obtenir des informations sur la Belgique. Notre technologie permet de regrouper toutes ces données et de les mettre à disposition de manière centralisée. Nous le faisons déjà pour deux pays. L’objectif est de poursuivre le déploiement à l’échelon international.”

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« En Belgique, on manque encore trop souvent de tripes et de vision marketing pour oser se lancer directement à l’international. »
Hans Constandt CEO ONTOFORCE

“Le grand avantage de la collaboration dans le wavespace? Nous n’avons dû y investir que très peu de temps. Nous avions libéré une poignée de collaborateurs pour quelques heures, mais c’est finalement l’expert du wavespace qui a fait le travail. En outre, nous pouvons réutiliser cette approche pour d’autres secteurs et bénéficier du réseau international étendu d’EY. Si nous désirons explorer de nouvelles industries, le wavespace nous évite de devoir investir en marketing, dans des présentations ou même dans la logistique comme par exemple la réservation de salles. Lors des showcases, nous employons leur infrastructure, avec notamment des écrans high-tech que nous ne pourrions jamais nous offrir. Enfin, lors de leurs propres réunions, nous touchons très rapidement de nombreux prospects.”

International

“Le réseau international des wavespaces constitue un atout majeur pour l’avenir. Certes, l’Europe mise sur les connaissances, mais pour la prochaine levée de fonds, nous devrons peut-être nous tourner vers les États-Unis afin d’accélérer notre croissance. Sur le Vieux Continent, nous manquons encore trop souvent d’audace, d’ambition et de marketing pour oser voir immédiatement très grand au niveau international. Cette extension hors de nos frontières dans les ventes et le marketing est plus fréquente chez les entreprises qui atteignent la deuxième phase de financement aux États-Unis. J’espère qu’EY contribuera à étendre nos activités. Grâce aux wavespaces, nous disposons en tout cas d’un réseau et de sites internationaux, et nous pourrons nous y connecter aisément.”

“En définitive, il ne reste qu’une question complexe: la propriété intellectuelle de ce que l’on co-crée”, conclut Hans Constandt. “Qui possède la plateforme que nous avons développée avec EY Subsidia? Dans le cadre d’une innovation véritablement ouverte, on place des données relatives aux subsides et reliées entre elles à la disposition de tous, y compris de ses concurrents, selon un modèle de co-création. Cela représente un défi juridique de taille et il est dès lors indispensable d’établir des dispositions claires. Mais EY possède suffisamment d’expertise pour ce faire. Ce qu’ils développent en interne leur appartient, et nous déterminons ensemble ce qui peut être ou rester ouvert, disponible pour tous.”

Ventes indirectes

La collaboration entre Ontoforce et EY s’opère sur un mode gagnant-gagnant. “Bien entendu, la plateforme génère des gains d’efficacité pour EY Subsidia”, admet Hans Constandt. “Mais nous nous forgeons quant à nous une réputation d’entreprise qui fournit des solutions d’une façon qui ne soit pas uniquement traditionnelle. Une entreprise qui embrasse la disruption et développe des modèles d’innovation ouverte est reconnue comme une experte, ce qui se traduit par de nombreuses ventes indirectes.”

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